Blanche vient d’avoir son premier enfant. Elle passe ses soirées à écouter son bébé pleurer, et ses journées à le regarder respirer, hantée par l’idée qu’il va lui arriver quelque chose. Refusant qu’on se souvienne d’elle comme d’un fait divers de négligence parentale, elle devient mère comme on devient l’ombre de soi-même. Quand son amie Charlène, que la maternité terrifie, pénètre dans le chaos qu’est devenue l’existence de Blanche, leurs certitudes vacillent. Une amitié peut-elle survivre à la naissance d’une nouvelle violence en soi ?

Dans ce texte aux accents grinçants, présenté en première et développé via notre incubateur artistique, Caroline Bélisle explore les enchevêtrements entre féminité et culpabilité. Deux femmes y sondent les traumatismes liés aux souvenirs de l’enfance, et les pulsions enfouies qui viennent inévitablement avec le fait de donner la vie. Aussi drôle que dramatique, Liste des enfants dévorés par les loups dépeint avec mordant l’anxiété paralysante de notre époque.